Exposition et conférences des 50 ans du GAPRA

A l'occasion de ses 50 ans, le Groupement d'Astronomie Populaire de la Région d'Antibes vous invite !
Tout est gratuit !

Exposition des 50 ans du GAPRA

Dates : du 13 au 17 mars 2024
Horaires : 10h-12h et 14h-18h
Adresse : Salle du 8 mai, square du 8 mai 1945, Antibes

L'équipe du GAPRA vous accueillera et vous fera voyager dans l'Univers au travers des dernières photographies réalisées par les membres de l'association.
Vous pourrez aussi contempler de véritables météorites avec un bel échantillon des différents types de ces objets témoins des origines du Système solaire.
Vous pourrez enfin appréhender une maquette du système solaire à l'échelle.
Des instruments d'observation du Soleil vous permettront de voir sa surface en détails (taches, protubérances...) sans danger. Bien entendu ce sera possible selon la météo. Les observations auront lieu sur le parvis de la salle du 8 mai.

Conférences

Nous vous proposons 3 conférences, qui auront toutes lieu dans la salle des associations, 2 cours Masséna, à Antibes.

- Conférence 1 : "Space poubelle"

Date : mercredi 06/03/2024 à 18h30
Conférencier : Jean-Pierre Rivet, chargé de recherches CNRS à l'Observatoire de la Côte d'Azur.

Résumé : Éboueur de l’Espace, un métier d’avenir ? Verra-t-on flotter au-dessus de nos têtes des « camions-poubelle » de l’espace, chargés de nettoyer des orbites, comme on nettoie nos rues au petit matin ? Après avoir souillé la Terre, les océans et même l’atmosphère, serions-nous en train de polluer l’espace ?
L’activité humaine dans l’espace proche de la Terre est en constante augmentation depuis la mise en orbite du premier objet artificiel (Spoutnik, en 1957). Elle a même tendance à s’accélérer de nos jours, puisqu’on lance maintenant les satellites par grappes de plusieurs dizaines, comme ceux de la fameuse et controversée constellation « Starlink ».
Qu’elle soit à but scientifique, économique ou militaire, cette activité « hi-tech » par excellence serait-elle polluante ? On pourrait croire cette pollution dérisoire, au regard de l’immensité cosmique, mais est-ce bien le cas ? Le scénario catastrophe proposé en 1978 par l’ingénieur de la NASA Donald.J. Kessler, et qui a servi de trame au film « Gravity » (2013) est-il une pure fiction ? Pour tenter de répondre à ces questions, je vous propose de lever le voile sur le côté obscur de la conquête de l’espace…

À propos du conférencier : "J’ai vu le jour à Nice, en 1964 et c’est aussi à Nice, au Lycée Masséna, que j’ai effectué mes classes préparatoires, qui m’ont permis d’intégrer l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, à Paris. J’ai soutenu ma thèse de doctorat en 1988 sur des modèles mathématiques discrets de fluides, sous la direction du professeur Frisch. Après un passage d’un an sous les drapeaux, je suis entré au CNRS en 1989, affecté à l’Observatoire de la Côte d’Azur (OCA).
Passionné d’astronomie depuis l’enfance, c’est pourtant en physique statistique que j’ai effectué la première partie de ma carrière, avant de revenir vers l’astronomie. Mes recherches actuelles portent sur la caractérisation physique des astéroïdes et sur l’optique quantique pour l’astrophysique. Je les effectue sur l’instrument C2PU (deux télescopes d'un mètre) installé sur le site du plateau de Calern de l’OCA. Au cours de ma carrière, j’ai participé à trois expéditions polaires en Antarctique, sur la base franco-italienne Condordia. Je suis actuellement responsable scientifique du site de Calern de l’OCA.
J’ai également une charge d’enseignement universitaire. J’ai enseigné la physique et l’astronomie à l’université Paris VI et à l’Université de Nice Sophia-Antipolis (actuellement UniCA). Je suis également interrogateur en classes préparatoires aux grandes écoles du Lycée Masséna de Nice depuis bientôt quarante ans ! Cette charge d’enseignement m’a valu la distinction d’Officier dans l’Ordre des Palmes Académiques."

 

- Conférence 2 : "Des rives du Croissant fertile à l'aube du cosmos : une vision moderne de l'impact de l'astronomie"

Date : vendredi 15/03/2024 à 18h30
Conférencier : Jean-Pierre Rozelot, astrophysicien.

Résumé : Il y a très longtemps, sur les rives du Croissant fertile, les humains observaient le ciel et l'astronomie naissait. Il y a peu de temps, avec un télescope spatial aux performances inégalées, l'Univers est sondé depuis son chaos primitif. Entre les deux, l'astronomie ne fut-elle qu'un émerveillement ? Quels sont les apports de cette discipline au cours des siècles, dans des branches qui nous paraissent aussi évidentes que celles des mathématiques ou de la physique, ou celles, plus inhabituelles, de l’architecture ou de la médecine ? « Sans l’astronomie, l’homme ignore la place qu’il occupe » écrivait Aristote vers 350 avant notre ère. Passer de la curiosité à la science, puis de la science à la technique pour satisfaire notre bien-être est un cheminement qui peut paraître banal. Est-ce vrai pour l’astronomie ? Nous vivons depuis l’aube des temps des époques plus singulières les unes que les autres en matière de découvertes astronomiques. En quoi celles-ci ont-elles transformé notre quotidien ?

À propos du conférencier : Ingénieur de formation, J.P. Rozelot a débuté sa carrière à l'Observatoire du Pic du Midi, où il a développé deux instruments originaux. Ses travaux portent sur la métrologie solaire, au sol ou dans l'espace, notamment à partir des données du satellite SDO de la NASA, en coopération avec le New Jersey Institute of Technology (USA) et d’autres universités (Inde, Turquie, Bulgarie…). Il a mis en évidence une couche solaire de sous-surface, la leptocline, reconnue maintenant internationalement pour ses propriétés physiques. En reconnaissance, il a reçu de nombreux prix et a été élu à Accademia Gioenia delle Scienze à Catane (Italie). Directeur de thèses en France et à l'étranger, il est auteur de plus de 380 articles dans des revues internationales et de dix livres en astronomie. Un astéroïde -1997 XW4 (31174)- porte aussi son nom…
En plus de ses activités scientifiques, il a travaillé pour la diplomatie scientifique en poste dans diverses ambassades et a œuvré pour développer la culture scientifique auprès des jeunes issus de territoires prioritaires. Il est actuellement Président du Conseil de Développement de la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse (CAPG), un espace de dialogue et de démocratie participative. Il est Président de la Société des Ingénieurs et Scientifiques de France pour la Côte d'Azur (IESF-CA). Il participe au renouveau de l'œuvre de Marguerite Burnat-Provins, écrivaine et artiste peintre (1872-1952), qui vécut à Grasse de 1927 à sa mort, dont les aquarelles et peintures ouvrent sur un univers sublime où règne une inquiétante étrangeté.

 

- Conférence 3 : "Le télescope spatial James Webb : le début d'une nouvelle ère pour l'astronomie"

Date : mercredi 20/03/2024 à 18h30
Conférencier : Eric Lagadec, astrophysicien à l'Observatoire de la Côte d'Azur.

Résumé : Depuis le 25 décembre 2021, le télescope spatial James Webb, le plus grand télescope jamais envoyé dans l’espace, scrute le cosmos. Il nous permet de mieux comprendre nos origines cosmiques, en étudiant la formation des premières étoiles et galaxies, tout en explorant les planètes du système solaire et autour d’autres étoiles. Cette conférence est un voyage vers les connaissances astronomiques apportées par ce nouvel œil sur le ciel. Les images merveilleuses qu’il nous rapporte seront décryptées afin de vous offrir toutes les clefs pour une meilleure compréhension du cosmos et de son histoire.

À propos du conférencier : Eric Lagadec est astrophysicien au Laboratoire Lagrange de l'Observatoire de la Côte d'Azur-UCA et chargé de relations médias pour la Société Française d'Astronomie et d'Astrophysique. Ses travaux portent sur l'étude de la mort des étoiles et la formation de poussières d’étoiles. Il observe régulièrement avec les plus grands télescopes du monde. Il s'intéresse activement à la diffusion des connaissances. Il est ainsi très actif sur Twitter où il parle d’astronomie quotidiennement et vient de publier son premier livre : “L'odyssée cosmique, une histoire intime des étoiles” chez Seuil.